Malgré vents et marées, nos moutons ont bêlé cette année dans nos maisons, dans nos jardins et même dans nos appartements.
La fête est là ! Vous le diront les rues du Grand Tunis presque désertes et où on peut rouler en toute souplesse et en toute liberté. Vous le dira aussi cette odeur de viande grillée qui flotte dans tous les quartiers et les jeunes au coin de la rue qui improvisent un métier, celui de « rissoleurs » de pattes de moutons. Que du bonheur malgré tout, on vous dit ! Pourquoi malgré tout ? Malgré toute la polémique qui a eu lieu autour du prix, malgré les tentatives de boycott, malgré les spéculations de toutes sortes qui ont eu lieu pour frustrer les Tunisiens en ce jour particulier… Mais le Tunisien a le sens de la fête dans la peau et il le fera cet Aïd el Idha même en achetant de la viande chez le boucher ! Il aura son « méchoui » et sa citronnade. Pourquoi ? Parce que tout simplement, cette fête demeure la preuve d’une valeur sociale incontournable. Cette valeur est celle du lien familial et de la solidarité. N’ayez crainte, ce jour de fête rassemble encore les familles et vous le prouveront encore une fois les rues désertes et les commerces qui ont baissé les rideaux.
Dernièrement, le directeur général de la concurrence au ministère du Commerce a parlé du point de vente des moutons à la société Ellohoum à El Ouardia qui a connu une grande affluence avec des ventes ayant dépassé les prévisions. Il a déclaré à La Presse que 500 moutons en moyenne sont vendus par jour. Sans aucun doute, il y a des familles qui ont « ramé » pour avoir le mouton du sacrifice, d’autres se sont associées pour l’acheter, d’autres encore se sont contentées d’organiser un barbecue avec de la viande, mais tous les Tunisiens sont là pour la fête en famille. Aidkom Mabrouk.